|
|
Perochon Ernest
Nouvelle année, année nouvelle,
Dis-nous, qu’as-tu sous ton bonnet ?
J’ai quatre demoiselles
Toutes grandes et belles.
La plus jeune est en dentelles.
La seconde en épis.
La cadette est en fruits,
Et la dernière en neige.
Voyez le beau cortège !
Nous chantons, nous dansons
La ronde des saisons.
Louisa Paulin
L'ange de la géométrie, mon cœur, Ce matin d'hiver veut nous prendre au piège. L'ange étincelant nous ouvre, mon coeur, Le blanc paradis des cristaux de neige. Et nous sommes là, fascinés, mon coeur, Par sa merveilleuse et pure science. Et nous sommes là, prisonniers, mon coeur, De son ineffable et cruel silence. Louisa Paulin
Je sais un cœur petit comme un bouton de rose, Chut ! chut ! ne faisons pas de bruit Afin qu’il repose Toute la nuit. Je sais un cœur petit comme un bouton de rose, Chut ! chut ! il vient de s’endormir, Ne faisons pas de bruit pour que demain il ose Tout doucement s’ouvrir
Pauvres champignons Je regarde les champignons L’amanite elle a la grippe La coulemelle n’est pas très très belle La morille est mangée de ch’nilles Le bolet n’est pas frais, frais, frais La girolle fait un peu la folle La langue de bœuf n’a plus l’foie neuf Le lactaire est très en colère La clavaire çà c’est son affaire Le cèpe de son côté perd la tête Moi, je préfère les champignons d’Paris Eux, au moins, n’ont pas d’maladies. Pascale Pautrat
La nuit tombe. De doux lampions s'allument. La plage est lisse comme un oeuf. L'enfant étrenne un ballon neuf Et le fait monter vers la lune. La lune tombe Et le ballon s'allume. C’est toujours extraordinaire Que le spectacle d'un enfant A ras de digue, à la lisière D'un monde où s'engloutit le temps, En train de jouer comme si C'était une affaire d'État, Tenant la lune entre ses doigts Comme une médaille, un grigri, Comme s'il était innocent Ou plus royal que l'Océan!
Catherine Paysan
BÂBORD POUR TOUS
Bâbord éloignez mon voisin de
gauche
Bâbord donnez-moi de l'eau
potable
Bâbord prenez garde aux
montagnes
Bâbord songez à l'arsenic
Bâbord changez l'encre qui est
jaune
Bâbord protégez-moi des courants
d'air
Bâbord souvenez-vous de l'année
dernière
Bâbord souvenez-vous de la
chaleur
Bâbord souvenez-vous des
promeneurs de cactus
car nous passons
nous passons et les hirondelles
passent avec nous
mais nous crachons en l'air
et les hirondelles crachent sur
nous
Laisse venir à toi doucement les images Comme une coupe pure offre-leur ton esprit Et qu'au cristal de l'eau dans leur fraîcheur surpris S'inscrivent les reflets légers des paysages. Ne bouge pas. Bientôt s'en viendront les oiseaux Apprivoisés poser leur vol près de la coupe. Des lézards étendront leur corps agile et souple Au soleil ; et le ciel s’irisera dans l'eau. Sois celui qui se tait, contemple, se recueille, Le lac calme où s'apaise un instant le torrent Avant de rebondir dans l'ombre en s'enfuyant Dans un grand éboulis de pierres et de feuilles. Cécile Périn
Un invisible oiseau dans l’air pur a chanté. Le ciel d’aube est d’un bleu suave et velouté. C’est le premier oiseau qui s’éveille et qui chante. Ecoute ! Les jardins sont frémissants d’attente. Ecoute ! Un autre nid s’éveille, un autre nid, Et c’est un pépiement éperdu qui jaillit. Qui chante le premier ? Nul ne le sait. C’est l’aurore. Comme un abricot mûr le ciel pâli se dore. Qui chante le premier ? Qu’importe ? On a chanté. Et c’est un beau matin de l’immortel été. Cécile Périn
Si j'avais une bicyclette, J'irais dès le soleil levant, Par les routes blanches et nettes J'irais plus vite que le vent. Si j'avais une automobile Je roulerais au clair matin, Je roulerais de ville en ville Jusqu'aux murailles de Pékin.
Qui
peut dire qu’il a vu
Les pigeons -dans le ruisseau clair
Prennent leur petit déjeuner.
Le chat bâille et renifle l'air
En se frottant le bout du nez.
Les capucines sur le bord
De la fenêtre et du sommeil
Déplissent leurs pétales d'or
Pour dire bonjour au soleil.
L'hirondelle sous la corniche
Pousse un cri aigu dans le vent.
Le chien s'étire dans sa niche
Et gobe une mouche en rêvant.
Le petit âne va partir
Au village avec ses couffins.
Un jour nouveau va se bâtir
Et l'on n'en verra pas la fin.
Marguerite-Marie Peyraube
Goût, vue, ouïe, odorat... c'est instantané Lorsque le poisson de mer cuit à l'huile s'entrouvre, un jour de soleil sur la nappe, et que les grandes épées qu'il comporte sont prêtes à joncher le sol, que la peau se détache comme la
pellicule impressionnable parfois de la
plaque exagérément révélée (mais tout ici est beaucoup plus savoureux), ou (com- ment pourrions-nous dire encore ?)... Non, c'est trop bon ! Ça fait comme une boulette élastique, un caramel de peau de pois- son bien grillée au fond de la poêle... Goût, vue, ouïes, odaurades : cet instant safrané... C'est alors, au moment qu'on s'apprête à déguster les filets encore vierges, oui ! Sète alors que la haute fenêtre s'ouvre, que la voilure claque et que le pont du petit navire penche vertigineusement sur les flots, Tandis qu'un petit phare de vin doré - qui se tient bien ver- tical sur la nappe - luit à notre portée. Francis PONGE
J'ai frappé à ta porte pour avoir un bon lit j'ai frappé à ton cœur pour avoir un bon lit pour avoir un bon feu pourquoi me repousser ? Ouvre-moi, mon frère ... !
Pourquoi me demander
si je suis d'Afrique
si je suis d'Amérique
si je suis d'Europe ?
Ouvre-moi, mon frère ...!
Pourquoi me demander
la longueur de mon nez
l'épaisseur de ma bouche
la couleur de ma peau
et le nom de mes dieux ?
Ouvre-moi, mon frère ... !
Ouvre-moi ta porte
Ouvre-moi ton cœur
Car je suis un homme
L'homme de tous les temps
L'homme de tous les cieux
L'homme qui te ressemble .. .!
René Philombé (Yaoundé, 1977)
Etre ange C'est étrange Dit l'ange Etre âne C'est étrâne Dit l'âne Cela ne veut rien dire Dit l'ange en haussant les ailes Pourtant Si étrange veut dire quelque chose Etrâne est plus étrange qu'étrange Dit l'âne Etrange est Dit l'ange en tapant de pieds Etranger vous-même Dit l'âne Et il s'envole
Nos cheminées
sont vides
nos poches
retournées
ohé ohé ohé
nos cheminées
sont vides
nos souliers sont
percés
ohé ohé ohé
et nos enfants
livides
dansent devant
nos buffets
ohé ohé ohé
Et pourtant c'est
Noël
Noël qu'il faut
fêter
Fêtons fêtons
Noël
ça se fait chaque
année
Ohé la vie est
belle
Ohé joyeux Noël
Mais v'là la
neige qui tombe
qui tombe de tout
en haut
Elle va se faire
mal
en tombant de si
haut
ohé ohé ého
Pauvre neige
nouvelle
courons courons
vers elle
courons avec nos
pelles
courons la
ramasser
puisque c'est
notre métier .
ohé ohé ohé
jolie neige
nouvelle
toi qu'arrives du
ciel
dis-nous dis-nous
la belle
ohé ohé ohé
Quand est-ce qu'à
Noël
tomberont de
là-haut
des dindes de
Noël
avec leurs
dindonneaux
ohé ohé ého ! Jacques Prévert
POUR FAIRE
LE PORTRAIT D'UN OISEAU Peindre d'abord une cage avec une porte ouverte peindre ensuite quelque chose de joli quelque chose de simple quelque chose de beau quelque chose d'utile pour l'oiseau placer ensuite la toile contre un arbre dans un jardin dans un bois ou dans une forêt se cacher derrière l'arbre sans rien dire sans bruit... Parfois l'oiseau arrive vite mais il peut aussi bien mettre de longues années avant de se décider Ne pas se décourager attendre attendre s'il le faut pendant des années la vitesse ou la lenteur de l'arrivée de l'oiseau n'ayant aucun rapport avec la réussite du tableau Quand l'oiseau arrive s'il arrive observer le plus profond silence attendre que l'oiseau entre dans la cage et quand il est entré fermer doucement la porte avec le pinceau puis effacer un à un tous les barreaux en ayant pris soin de ne toucher aucune des plume de l'oiseau Faire ensuite le portrait de l'arbre en choisissant la plus belle de ses branches pour l'oiseau peindre aussi le vert du feuillage et la fraîcheur du vent la poussière du soleil et le bruit des bêtes de l'herbe dans la chaleur de l'été et puis attendre que l'oiseau se décide à chanter Si l'oiseau ne chante pas c'est mauvais signe signe que le tableau est mauvais mais s'il chante c'est bon signe signe que vous pouvez signer Alors vous arrachez tout doucement une des plumes de l'oiseau et vous écrivez votre nom dans un coin du tableau. Jacques PREVERT
Chanson pour les enfants l'hiver
Dans la nuit de l'hiver galope un grand homme blanc c'est un bonhomme de neige avec une pipe en bois un grand bonhomme de neige poursuivi par le froid il arrive au village voyant de la lumière le voilà rassuré. Dans une petite maison il entre sans frapper et pour se réchauffer s'assoit sur le poêle rouge, et d'un coup disparait ne laissant que sa pipe au milieu d'une flaque d'eau ne laissant que sa pipe et puis son vieux chapeau.
Jacques Prévert
QUI VONT A L'ENTERREMENT A l'enterrement d'une feuille morte Deux escargots s'en vont Ils ont la coquille noire Du crêpe autour des cornes Ils s'en vont dans le soir Un très beau soir d'automne Hélas quand ils arrivent C'est déjà le printemps Les feuilles qui étaient mortes Sont toutes ressuscitées Et les deux escargots Sont très désappointés Mais voilà le soleil Le soleil qui leur dit Prenez prenez la peine La peine de vous asseoir Prenez un verre de bière Si le coeur vous en dit Prenez si ça vous plaît L'autocar pour Paris Il partira ce soir Vous verrez du pays Mais ne prenez pas le deuil C'est moi qui vous le dis Ça noircit le blanc de l’œil Et puis ça enlaidit Les histoires de cercueil C'est triste et pas joli Reprenez vos couleurs Les couleurs de la vie Alors toutes les bêtes Les arbres et les plantes Se mettent à chanter A chanter à tue-tête La vraie chanson vivante La chanson de l'été Et tout le monde de boire Tout le monde de trinquer C'est un très joli soir Un joli soir d'été Et les deux escargots S'en retournent chez eux Ils s'en vont très émus Ils s'en vont très heureux Comme ils ont beaucoup bu Ils titubent un p'tit peu Mais là-haut dans le ciel La lune veille sur eux. Jacques Prévert
LE CANCRE
Jacques Prévert
Pourchasser l'enfant, pas besoin de
permis
Jacques Prévert
Deux et deux quatre quatre et quatre huit huit et huit font seize Répétez ! dit le maître Deux et deux quatre quatre et quatre huit huit et huit font seize Mais voilà l'oiseau-lyre qui passe dans le ciel l'enfant le voit l'enfant l'entend l'enfant l'appelle Sauve-moi joue avec moi oiseau ! Alors l'oiseau descend et joue avec l'enfant Deux et deux quatre... Répétez ! dit le maître et l'enfant joue l'oiseau joue avec lui... Quatre et quatre huit huit et huit font seize et seize et seize qu'est-ce qu'ils font ? Ils ne font rien seize et seize Et surtout pas trente-deux De toute façon Et ils s'en vont. Et 1'enfant a caché l'oiseau dans son pupitre et tous les enfants entendent sa chanson et tous les enfants entendent la musique et huit et huit à leur tour s'en vont et quatre et quatre et deux et deux à leur tour fichent le camp et un et un ne font ni une ni deux un à un s'en vont également. Et l'oiseau-lyre joue et l'enfant chante et le professeur crie Quand vous aurez fini de faire le pitre Mais tous les autres enfants écoutent la musique et les murs de la classe s'écroulent tranquillement Et les vitres redeviennent sable l'encre redevient eau les pupitres redeviennent arbres la craie redevient falaise le porte-plume redevient oiseau. Jacques Prévert
En sortant de l'école Nous avons rencontré Un grand chemin de fer Qui nous a emmenés Tout autour de la terre Dans un wagon doré Tout autour de la terre Nous avons rencontré La mer qui se promenait Avec tous ses coquillages Ses îles parfumées Et puis ses beaux naufrages Et ses saumons fumés Au-dessus de la mer Nous avons rencontré La lune et les étoiles Sur un bateau à voiles Partant pour le Japon Et les trois mousquetaires des cinq doigts de la main Tournant la manivelle d'un petit sous-marin Plongeant au fond des mers Pour chercher des oursins Revenant sur la terre Nous avons rencontré Sur la voie de chemin de fer Une maison qui fuyait Fuyait tout autour de la terre Fuyait tout autour de la mer Fuyait devant l'hiver Qui voulait l'attraper Mais nous sur notre chemin de fer On s'est mis à rouler Rouler derrière l'hiver Et on l'a écrasé Et la maison s'est arrêtée Et le printemps nous a salués C'était lui le garde-barrière Et il nous a bien remerciés Et toutes les fleurs de toute la terre Soudain se sont mises à pousser Pousser à tort et à travers Sur la voie du chemin de fer Qui ne voulait plus avancer De peur de les abîmer Alors on est revenu à pied A pied tout autour de la terre A pied tout autour de la mer Tout autour du soleil De la lune et des étoiles A pied à cheval en voiture et en bateau à voiles
Jacques Prévert
Dans la nuit de l’hiver Galope un grand bonhomme blanc. C’est un bonhomme de neige Avec une pipe en bois. Un grand bonhomme de neige Poursuivi par le froid. Il arrive au village. Voyant de la lumière, le voilà rassuré. Dans une petite maison, Il entre sans frapper, Et pour se réchauffer, S’assoit sur le poêle rouge, Et d’un coup disparaît, Ne laissant que sa pipe, Au milieu d’une flaque d’eau, Ne laissant que sa pipe Et puis, son vieux chapeau. Jacques Prévert
Qui est là
Jacques Prévert
J'ai mis mon képi dans la cage
Jacques Prévert
Paroles
Un village écoute désolé
Le gardien de phare aime trop les oiseaux
Des oiseaux par milliers volent vers les feux
Le gardien ne peut supporter des choses
pareilles
Au loin un cargo fait naufrage
Des milliers d’oiseaux noyés
À la pêche à la baleine, à la pêche à la baleine, Disait le père d'une voix courroucée À son fils Prosper, sous l'armoire allongé, À la pêche à la baleine, à la pêche à la baleine, Tu ne veux pas aller, Et pourquoi donc? Et pourquoi donc que j'irais pêcher une bête Qui ne m'a rien fait, papa, Va la pêpé, va la pêcher toi-même, Puisque ça te plaît, J'aime mieux rester à la maison avec ma pauvre mère Et le cousin Gaston. Alors dans sa baleinière le père tout seul s'en est allé Sur la mer démontée... Voilà le père sur la mer, Voilà le fils à la maison, Voilà la baleine en colère, Et voilà le cousin Gaston qui renverse la soupière, La soupière au bouillon. La mer était mauvaise, La soupe était bonne. Et voilà sur sa chaise Prosper qui se désole : À la pêche à la baleine, je ne suis pas allé, Et pourquoi donc que j'y ai pas été? Peut-être qu'on l'aurait attrapée, Alors j'aurais pu en manger. Mais voilà la porte qui s'ouvre, et ruisselant d'eau Le père apparaît hors d'haleine, Tenant la baleine sur son dos. Il jette l'animal sur la table, une belle baleine aux yeux bleus, Une bête comme on en voit peu, Et dit d'une voix lamentable : Dépêchez-vous de la dépecer, J'ai faim, j'ai soif, je veux manger. Mais voilà Prosper qui se lève, Regardant son père dans le blanc des yeux, Dans le blanc des yeux bleus de son père, Bleus comme ceux de la baleine aux yeux bleus : Et pourquoi donc je dépècerais une pauvre bête qui m'a rien fait? Tant pis, j'abandonne ma part. Puis il jette le couteau par terre, Mais la baleine s'en empare, et se précipitant sur le père Elle le transperce de père en part. Ah, ah, dit le cousin Gaston, On me rappelle la chasse, la chasse aux papillons. Et voilà Voilà Prosper qui prépare les faire-part, La mère qui prend le deuil de son pauvre mari Et la baleine, la larme à l'oeil contemplant le foyer détruit. Soudain elle s'écrie : Et pourquoi donc j'ai tué ce pauvre imbécile, Maintenant les autres vont me pourchasser en moto-godille Et puis ils vont exterminer toute ma petite famille. Alors éclatant d'un rire inquiétant, Elle se dirige vers la porte et dit À la veuve en passant : Madame, si quelqu'un vient me demander, Soyez aimable et répondez : La baleine est sortie, Asseyez-vous, Attendez là, Dans une quinzaine d'années, sans doute elle reviendra... Jacques Prévert
L'AMIRALL'amiral
Larima
Louis I Louis II Louis III Louis IV Louis V Louis VI Louis VII Louis VIII Louis IX Louis X (dit le Hutin) Louis XI Louis XII Louis XIII Louis XIV Louis XV Louis XVI Louis XVII Louis XVIII et plus personne plus rien… Qu'est-ce que c'est que ces gens-là Qui ne sont pas foutu de compter jusqu'à vingt ?
Les animaux ont des ennuisLe
pauvre crocodile n'a pas de C cédille
On
a mouillé les L de la pauvre grenouille
Le
poisson scie
A
des soucis
Le
poisson sole
Ça
le désole.
Mais tous les oiseaux ont des ailes
Même le vieil oiseau bleu
Même la grenouille verte
Elle a deux L avant l'E. [...]
Laissez les oiseaux à leur mère
Laissez les ruisseaux dans leur lit
Laissez les étoiles de mer
Sortir si ça leur plaît la nuit
Laissez les p'tits enfants briser leur tirelire
Laissez passer le café si ça lui fait plaisir.
La porte que quelqu'un a ouverte La porte que quelqu'un a refermée La chaise où quelqu'un s'est assis Le chat que quelqu'un a caressé Le fruit que quelqu'un a mordu La lettre que quelqu'un a lue La chaise que quelqu'un a renversée La porte que quelqu'un a ouverte La route où quelqu'un court encore Le bois que quelqu'un traverse La rivière où quelqu'un se jette L'hôpital où quelqu'un est mort.
|